Paroisse Catholique de Suresnes

« Verbum Christi - Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse »

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§ 4 : La Bible n’est pas d’abord un livre. Pour commencer, il s’agit de nombreux livres (Biblia en grec est un pluriel), une sorte de bibliothèque, dont un des éléments les plus précieux est la reliure : la reliure, au sens propre et au sens figuré, entre le Premier et le Nouveau Testament, entre les livres historiques, prophétiques et sapientiels du Premier, et les évangiles et les écrits apostoliques du Nouveau. Plus profondément, nous croyons que, grâce aux livres des Écritures, c’est la Parole vivante de Dieu qui continue de retentir. Ce n’est pas pour rien que le titre de la « constitution » du concile Vatican II qui traite des Écritures s’intitule : Dei Verbum (La Parole de Dieu).

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La Bible, depuis ses premières pages, recueille les appels de Dieu pour les répercuter : parole créatrice de Dieu au tout début de la Genèse, appel d’Abraham, de Moïse et des prophètes, appels adressés au Peuple de Dieu tout entier. « À bien des reprises et de bien des manières, lit-on au début de la Lettre aux Hébreux, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes » (Hb 1, 1-2). Ultimement donc, la Parole de Dieu, c’est Jésus lui-même, le « Verbe fait chair » (Jn 1, 14) que nous contemplons tout spécialement à Noël.

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Lire les Écritures, c’est rencontrer Jésus et se mettre à son écoute. Les Écritures conservent et offrent la présence de Jésus un peu comme le tabernacle conserve et offre à notre adoration sa présence eucharistique. Il s’agit donc moins de lire que d’écouter ou plutôt de lire pour écouter. C’est le premier commandement que Jésus lui-même nous adresse en reprenant l’appel des premières pages de la Bible qui constitue aujourd’hui encore la prière quotidienne des juifs : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur » (Mc 12, 19 citant Dt 6, 4).

§ 5 : Certains d’entre vous trouvent sans doute que tout n’est pas facile à lire ou à comprendre dans les Écritures, que tout n’y est pas d’un égal intérêt et que certains passages même, en raison de la violence qu’ils dégagent, devraient cesser d’être lus (…) Le concile Vatican II (dit) à propos de l’Ancien Testament en enseignant : « Ces livres, bien qu’ils contiennent de l’imparfait et du caduc, sont pourtant les témoins d’une véritable pédagogie divine. C’est pourquoi les fidèles du Christ doivent les accepter avec vénération : en eux s’exprime un vif sens de Dieu ; en eux se trouvent de sublimes enseignements sur Dieu, une sagesse salutaire au sujet de la vie humaine, d’admirables trésors de prières ; en eux enfin se tient caché le mystère de notre salut » (Dei Verbum, 15).

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C’est pour aider chacun à percevoir cela que notre randonnée biblique ne sera pas solitaire. Les livres ne seront pas lus du premier au dernier mais en alternant le Premier et le Nouveau Testament, et en commençant par le Nouveau en qui ce qui est annoncé et préparé dans le Premier s’accomplit. Chaque semaine, des éléments d’introduction seront proposés à tous. Après chaque livre, seront disponibles des moyens de relecture spirituelle. Aux temps liturgiques privilégiés, les paroisses et les groupes qui le souhaiteront pourront disposer de parcours d’approfondissement partagé. Comme dans une randonnée en montagne, guides et entraide joueront donc un rôle important.